Le cerveau reptilien
Le serpent de la genèse
À l’aube d’un 3ème Millénaire, progrès techniques et culturels pourraient étendre le bonheur à la terre entière, pourtant l’humanité, complètement déboussolée, s’enferre de plus en plus dans une multitude de conflits mondiaux et de combats meurtriers pour le compte d'une poignée d'homme...
Les êtres humains, paniqués, apeurés font preuve de comportements égoïstes, pusillanimes ou belliqueux, d’un temps que l’on croyait à jamais révolu !
Qu’il est donc consternant de constater qu’à notre époque, ce sont encore :
- la force
- la peur
- l’agressivité
qui dirigent le Monde...
Ce constat confirme la théorie d’A. Koestler >>, qui partant du principe qu’au cours de son évolution l’espèce humaine a acquis trois cerveaux, du plus primitif au plus sophistiqué, aboutit à une conclusion édifiante :
l’homme est resté un animal sauvage !
📖 1 Corinthiens 2:14
"Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge."
Le cerveau reptilien
(Archaïque)
Notre composante naturelle, animale, psychique (nommé le cerveau reptilien ou archaïque, le serpent de la Genèse) pousse notre âme à décider d'elle-même et à influencer notre esprit à faire de même. Ainsi, notre esprit décide sans le Saint-Esprit : le vieil homme prend le dessus sur le nouvel homme (*)....Siège des nos instincts, base de nos émotions :
Le cerveau reptilien
Analysons ce cerveau dit "reptilien" et voyons les conséquences qu'il a sur notre esprit.
Cette partie (archaïque) de notre cerveau comprend donc :
- le tronc cérébral
- le cerveau médian
- les ganglions de base
- le système d’activation du réseau des fibres nerveuses (*)
(*) responsables de la coordination des fonctions de base
Vue tridimensionnelle du tronc cérébral (en rouge). |
Dirigé par l’instinct, ce cerveau contient le savoir ancestral de l’espèce et une partie du système involontaire.Ce cerveau est obsédé, uniquement, par sa propre survivance et non par celle de l’individu, par le contenu et non le contenant. Ce qui loge dans nos têtes est 100% emprunté à la société
notre mémoire n’est que le reflet de cette inconscience.
Peu de gens vivent réellement en toute conscience leur vrai être naturel ; la société de consommation que l’on peut assimiler à une secte a créé des besoins artificiels qu’elle programme dès la petite enfance dans nos cerveaux ou du moins la partie la plus primitive de nos cerveaux nommé "CERVEAU REPTILIEN" et cela sous forme de viol croissant de notre intimité.
Comme tous ces besoins ne sont pas réalisables pour tout le monde, il en découle de la frustration et/ou de la violence.
Comme tout idéal tatoué dans notre tête, il nous fait vivre dans le futur illusoire, éloigné du joyau de l’instant naturel et présent.
Tant que nous ne nous connaissons pas, nous ne nous possédons pas et nous cherchons, donc, à posséder les choses, les titres et diplômes ainsi que les autres individus, fidèle en cela, aux conditionnements de notre cerveau.Ainsi, on peut dire que le cerveau reptilien primitif n’est pas vraiment le siège de notre personnalité profonde mais uniquement de l’absence de personnalité, d’un être qui agirait de façon automatisé.
La violence naît quand nous n’avons plus de moyens de communication avec autrui, quand nous vivons juste pour satisfaire nos besoins les plus primitifs…Le contrôle des moyens de communication dans la société moderne engendre la création d’un canal unique et coupe du coup la communication avec autrui. Les influx de communication sont répétés comme dans les spots publicitaires et font appel aux instincts primaires du cerveau reptilien :
- instinct de reproduction
- instinct de nutrition
- instinct de conservation
Quand il n’utilisent pas des techniques subliminales…
Le président de la première chaîne commerciale française (TF1) n’a-t-il pas publiquement soutenu que son métier consiste à " vendre à une marque de cola, par exemple, du temps de cerveau humain disponible ". En somme :
Une mission de décervelage
Or, le mot le plus scandaleux de cet aveu ne réside ni dans l’expression "cerveau disponible" ni dans le verbe "vendre", mais dans le qualificatif "humain", apparemment anodin... cela voudrait-il dire qu'il y aurait un cerveau "non humain"?
Cliquez pour agrandir Notre premier cerveau, le "Paléo Cortex", dit "cerveau reptilien - ou archaïque", est le siège de nos instincts les plus primaires :
- la conservation
- la reproduction de l’espèce
- la faim
- la soif
- la colère
- la peur
- les pulsions, etc.
La particularité principale de ce
cerveau archaïque
Il est appelé le cerveau primaire ou primitif ou encore cerveau archaïque.
Les êtres humains avaient à l’origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l’homme conserve encore bien des instincts de base (dont l’instinct de conservation). Il correspond chez l’être humain aux systèmes nerveux du tronc cérébral. Il est malgré sa petite taille d’une grande complexité.
Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l’individu et de l’espèce.
Ces comportements sont incapables d’adaptation et restent insensibles à l’expérience du fait que le cerveau primitif n’a accès qu’à une mémoire à court terme. Sa particularité est d’être ’préprogrammé’ une fois pour toute, selon les espèces et les individus. Il lui est donc totalement impossible de s’adapter, d’évoluer ou de se perfectionner et permet uniquement des actions automatisées.
Le cerveau reptilien agit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés : une même stimulation produira toujours le même effet. Par exemple, conservée depuis des générations, la fuite inscrite héréditairement dans chaque individu, est un mécanisme nécessaire, imparable, stéréotypé...Le noyau dit ” amygdalien ” en particulier commande l’agressivité, le souci du territoire et de sa défense. Il correspond à notre univers non verbal de gestes et comportements automatiques. Il est le lieu de la routine, des itinéraires fixés à l’avance, des rituels, cérémonies….De ce fait, le ” langage reptilien ” est essentiel dans les relations humaines mais ses codes sont très recherchés lorsque l’on cherche à programmer un individu, à le conditionner.
Le Méso CortexCerveau limbique
Le second, le "Méso Cortex", (cerveau limbique), est le siège :
- de nos émotions
- de nos sentiments
- et de nos croyances
Le méso cortex peut, lui, se modifier lentement, s’adapter et évoluer.
Le Néo Cortex
Le plus "récent", en terme d’évolution, le "Néo-Cortex", notre cerveau supérieur, est celui des Hommes d’aujourd’hui.
C’est le siège :
- de l’intelligence
- de la mémoire
- du raisonnement
- et de toutes nos facultés cognitives
Lui par contre, peut évoluer et se développer de façon fantastique.C’est lui, qui génère les progrès scientifiques et techniques qui font avancer l’Humanité, en mettant à la disposition des Hommes, des moyens de plus en plus perfectionnés. Et malheureusement aussi, des armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières.
Cela peut-être très inquiétant, car l’on comprend que les plus grandes découvertes, mais aussi les plus monstrueux moyens de destruction inventés par le "cerveau Intelligent" des Hommes, sont à l’entière disposition des instincts les plus primitifs de leur "cerveau reptilien". Un "cerveau archaïque", comme celui que possèdent encore les reptiles, les crocodiles et autres batraciens, et dont la dimension dépasse à peine celle d’un gros pois chiche !
Tous les mammifères modernes ont donc ce complexe reptilien et cela inclus bien sur les humains.
Les comportements récurrents des êtres humains sous l’emprise de cette forme archaïque de système nerveux sont une lutte incessante pour la domination, débouchant généralement sur une forme exacerbée d’agressivité. Le pouvoir acquis est exercé de façon tyrannique. Mais dans la défaite il y a une déception chronique quasi paralysante et une incapacité à remonter la pente.
Quelle est l’incidence sur nos comportements?
Dans les comportements humains le cerveau reptilien donne lieu à :
- l’obsession
- les conduites compulsifs en tous genre ; la nécessité de soumission à des actes personnels quotidiens, rituels et superstitieux
- le référent constant à l’autorité
- la conformation à de vieilles manières de faire des choses ; les cérémonials, la nécessité d’agir dans un cadre légal, religieux, culturel, traditionnel et répondant aux représentations usuelles.
Les humains agissant ou réagissant par leur cerveau reptilien sont des êtres incapables d’agir par eux même et donc facilement contrôlable.
Étant incapable d’une quelconque action personnelle car dénuée de toute initiative par peur ou incapacité d’extrapolation consciente, ils sont constamment à la recherche d’un référent externe ce qui les rends facilement insérables dans des structures pyramidales. Lesquelles s’accommodent fort bien de toute forme d’autorité et de techniques de manipulations.
Des études ont montrée que les ondes cérébrales émises lors de visionnage de film ou de télévision s’apparentent aux ondes émises pendant le rêve.
Et devinez où le rêve prend sa source ?
Dans le cerveau reptilien
Le flux continuel d’images interrompt et empêche la communication et la réflexion.L’incessant déversement de programmes suscite une adhésion immédiate, qui génère le silence.Marie-José Mondzain explique ce processus :
"Quand on est privé de la possibilité de faire la différence entre ce qu’on voit et ce que l’on est, la seule issue est l’identification massive, c’est-à-dire la régression et la soumission".
Le langage du cerveau reptilien est l’imagerie mentale.
Le lien qui unit le téléspectateur / la téléspectatrice à son téléviseur est de nature hypnotique. Regarder cette lucarne bleutée met en sommeil l’intellect (le Néo Cortex), ramollit physiquement, et contrairement à ce que l’on pense communément, ne repose pas du tout. Elle fonctionne comme un anesthésiant dont on dépend très rapidement. Le téléspectateur ou la téléspectatrice perd sa capacité, son pouvoir personnel de réflexion.Tout ce qui touche aux besoins comme la nutrition ou la sexualité sont vécus sur le mode compulsif, c’est à dire incluant soit des phénomènes d’agressivité et/ou de répétition ritualisée. Nous demandons à la télé de nous mettre dans un état de "relaxation" (en fait de "déconnection du néo-cortex" qui permet sans bouger de chez nous et sans avoir à faire face à l’horrible monde et aux horribles “autres”, de vivre ensemble séparément, d’avoir “le monde chez soi”.
Les comportements reptiliens ne sont qu’une réponse instinctive inhérente aux notions de territorialité, de défense ou d’attaque et d’appartenance.
...
Il n’y a qu’à faire une analogie avec le comportement des reptiles comme le lézard. Si on le tracasse il se cache dans un trou du mur. Chacun aime avoir son coin à lui où se réfugier lorsqu’on l’agace. Le lézard fuit devant le danger mais si on lui marche sur la queue il se retourne et mord : que faites-vous si on vous marche sur les pieds ?
C’est le cerveau "action-réaction".
Le cerveau reptilien c’est le cerveau des habitudes et de la survie : équilibre biologique certes mais aussi survie psychologique. Quand on n’a “plus rien à perdre”, quand on est "poussé à bout", il sort. Et les paroles mordent : les mots causent des maux. (la "langue de vipère")
Il faut donc faire attention à ne pas faire sortir le serpent de l’autre et à ne pas être soi-même serpent mortel pour les autres.Mais l’appartenance à un monde virtualisé ou la notion de responsabilité personnelle est sublimée derrière la déresponsabilisation, un monde ou l’on s’abrite de plus en plus vers des règles collectives pour déléguer la responsabilité inhérente au choix du cerveau pensant le néo-cortex. Il n’y a qu’à voir également la déresponsabilisation induite, véhiculée par les jeux vidéo violents.
Le cerveau reptilien a besoin de ce monde virtuel pour exister et certains l’ont bien compris…Ce cerveau primitif de reptile entraîne des comportements stéréotypés, préprogrammés. Une même situation, un même stimulus, entraînera toujours la même réponse. Cette réponse est immédiate, semblable à un réflexe.Et cela, l’industrie de la pub l’a bien compris.Elle n’a pas tarder à tirer profit des découvertes les plus récentes en neurologie pour fonder ce qu’ils appellent le "neuromarketing" ou méthodes qui permettent de connaître par l’imagerie et l’étude du cerveau les décisions et comportements d’achat des individus.
"La publicité veut essentiellement influer sur les décisions"
expliquent ils sur le site la presse affaires.
NEURO MARKETING : “On sait maintenant quelles sont les régions du cerveau qui s’animent dans certaines conditions. Essentiellement, nous lisons les revues médicales pour connaître les derniers progrès en neurologie. L’une des grandes découvertes est que les décisions sont souvent dirigées par la partie la plus primitive du cerveau, la partie reptilienne. Nous avons mis au point un langage qui essaie de traduire plus concrètement les propositions publicitaires pour le cerveau reptilien."
Selon ces nouveaux "gourous" du neuromarketing, il existe six «codes» qui permettent d’atteindre plus efficacement ce cerveau reptilien:...
- Extraordinairement égoïste, l’important est ainsi l’impact que le produit ou l’entreprise aura sur le sujet.
- Il est attentif à ce qui est différent, en rupture.
- Il faut donc multiplier les contrastes visuels et sonores.
- Il est attentif au début et à la fin des messages mais perd de l’intérêt au milieu, afin de limiter ses dépenses énergétiques.
- Il est sensible aux émotions extrêmes, positives comme négatives.
- Et le cerveau reptilien est plutôt visuel, parce qu’il est connecté directement au nerf optique.
En conclusion
On peut dire que les comportements induits par le cerveau reptilien ne peuvent évoluer avec l’expérience, ne peuvent s’adapter à une situation, car ce cerveau n’a qu’une mémoire à court terme.Le cerveau reptilien est la base de la programmation mentale de l’individu agissant sur le mode compulsif, ou sous l’influence d’injonction de peur…
La méconnaissance de ce sujet fait que l’on assiste souvent dans notre société dite "évolué" à des régressions comportementales sans en comprendre la cause profonde ni la signification.
Voir aussi : Quel(s) esprit(s) vous anime(nt) ?
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