Parabole du semeur : La bonne terre

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Sixième partie - 4ème situation : La bonne terre


Lisons le texte : Luc 8:8, 8:15

📖 Luc 8:8
"[...] Une autre partie (de la semence) tomba dans la bonne terre : quand elle fût levé, elle donna du fruit au centuple... "

📖 Luc 8:15
"[...] Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance. "



La bonne terre


🔑 Clé de compréhension :

Le semeur ne travaille évidemment pas pour rien. Une partie du sol sur lequel la semence tombe produira une moisson. 

Cette bonne terre représente le véritable disciple – celui qui a accepté Jésus, qui obéit à son enseignement et qui manifeste la réalité de son obéissance en portant du fruit. C'est d'ailleurs la seule catégorie de sol qui produit du fruit (digne de la repentance) qui arrive à maturité et fructifie au centuple. 

Luc 8.15 mentionne trois facteurs qui rendent la parole fructueuse. 

"[...] Ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance." 📖 Luc 8.15

(1) Premièrement, il faut avoir une bonne disposition à l'égard de la vérité. 
On dit de lui qu'il a un "cœur honnête et bon", c'est à dire un cœur humble et sincère qui permet à Dieu de le façonner selon sa parole.

(2) Deuxièmement, il faut savoir "retenir" la parole. 
Celui-ci ne permet ni au diable de l'arracher de son cœur, ni aux préoccupations de la vie et l'attrait des richesses de l'étouffer.

(3) Et troisièmement, il faut faire preuve de persévérance. 
Le chrétien authentique endure les difficultés de la vie avec sérénité. 


Évidemment, la persévérance n'est pas l'affaire de l'homme seulement. Un homme de Dieu se sait pleinement responsable de solliciter et d'accepter l'assistance divine qui le soutiendra dans l'adversité.


Une terre fertile présentera donc ces trois caractéristiques.

Tous les croyants, cependant, ne produisent pas la même quantité de fruit. Certains donnent une moisson exceptionnelle ; pour d'autres, le rendement est beaucoup plus modeste. Matthieu et Luc mentionnent des taux de productivité de 30, 60 et même 100 fois ce qui a été semé.


Il est à remarquer que c'est la présence de fruits et non pas l'abondance des fruits qui détermine si une terre est bonne.


Dans la parabole des talents (Matthieu 25:14-30), le serviteur qui a remis deux talents supplémentaires a reçu le même éloge que celui qui en a rapporté cinq.

Le maître dit à tous les deux, "Bons et fidèles serviteurs". Chacun porte des fruits selon la mesure de la grâce que Dieu lui a impartie. Et avec l'aide divine, chacun prépare et entretient le sol de son cœur afin que sa vie spirituelle puisse se développer pleinement et produire le plus grand nombre possible de fruits. De cette façon, Dieu sera glorifié.


"[...] En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit." 📖 Jean 15.8


Persévérer jusqu'à la fin


Dans l'évangile de Luc, la parabole se termine avec le mot "persévérance". Certaines traductions ont choisi le terme "patience". 

Il faut bien comprendre qu'on ne parle pas ici d'une qualité démontrée par la personne qui sait attendre sans se plaindre. En grec, le verbe "persévérer" est composé de deux mots, hupo (au-dessous de) et meno (demeurer, subsister). 

Ce détail nous permet déjà de déduire que "persévérer", c'est "subsister en-dessous de quelque chose"

Un individu fait preuve de persévérance quand il continue à subsister même sous la pression de nombreuses difficultés. Il s'agit d'une action contraire à celle de "succomber", mot apparaissant en Luc 11.13


"[...] Ils succombent au moment de la tentation." 📖 Luc 11.13


En fait, cette attitude face à l'opposition se distingue vraiment du manque de ténacité des trois autres types de sol.

Le mot "persévérer" est employé à quatre autres reprises dans l'enseignement de Jésus. Et je vous ferais remarquer qu'à chaque fois, il est lié directement au thème du salut.

Constatez-le par vous-mêmes


• 📖 Luc 21.19 : Par votre persévérance vous sauvegarderez vos âmes.  C'est par la persévérance chrétienne que nous gardons la possession de nos âmes.

• 📖 Marc 13.13 : Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé 

(passages parallèles, Matthieu 10.22, 24.13). Celui-là seulement qui tient bon jusqu'à la fin sera sauvé.


Pourquoi certains chrétiens croient-ils pour un temps mais finissent par abandonner leur engagement initial ?

Parce qu'ils n'ont pas pu supporter jusqu'à la fin la pression de la vie chrétienne.

. Quelle pression ?

Trois mots sont utilisés dans la parabole : 

   (1) tribulation (Matthieu 13.21) ;

   (2) persécution (Matthieu 13.21) ;

   (3) tentation (Luc 8.13).


Toutes ces épreuves mettront beaucoup de pression sur les épaules du disciple dans sa marche avec Dieu. La souffrance est inévitable et doit être attendue par le croyant. C'est comme les rayons du soleil. Tout le monde les ressent.

Le rayonnement du soleil (Soleil de justice) atteint autant les chrétiens que les non-chrétiens. Mais la souffrance causera la mort de certains mais donnera la vie à d'autres.

. Dans la parabole du semeur, le levé du soleil symbolise la souffrance et l'épreuve.

Jésus raconte en Matthieu 13.6 : 

"[...] Quand le soleil se leva, les plantes qui ont poussé sur le sol pierreux furent vite brûlées parce que leurs racines n'étaient pas assez profondes". 📖 Matthieu 13.6 

Il explique plus loin (Matthieu 13.21) que le soleil représente les difficultés rencontrées par le disciple à cause de la parole. Dès que survient l'affliction, c'est à dire "quand le soleil se leva", il succombe.


Réfléchissez à cette analogie.

Le soleil est essentiel au développement, mais ce même soleil peut également causer la mort. 

D'une part, le soleil permet aux plantes de croître. D'autre part, les plantes dont les racines manquent de profondeur seront brûlées par les rayons ardents du soleil. 


Il en est de même des tribulations. 

. Les épreuves affermissent la foi de certains et ébranlent celle des autres. 

Elles feront grandir spirituellement le vrai chrétien :

"[...] tel un arbre planté près d'un cours d'eau et dont le feuillage ne se flétrit pas." 📖  Psaume 1.3

Par contre, celui dont la foi manque de consistance trouvera difficile de continuer à suivre Christ devant les difficultés. Il est possible alors qu'il décide de tout abandonner. Celui qui renie ainsi son engagement envers Dieu pourrait être comparé aux disciples mentionnés en Jean 6.

Ceux-ci suivaient fidèlement le Seigneur jusqu'au jour où il fut question de la nécessité pour Jésus qu'il souffre et qu'il meurt sur la croix.


"[...] Le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde." 📖 Jean 6.51

À partir de ce moment, plusieurs disciples n'ont plus voulu s'associer avec lui et décidèrent de le quitter définitivement.  Jésus se tourna alors vers les douze apôtres et leur demanda si eux aussi n'allaient pas faire défection (Jean 6 : 66-67).


Voyez-vous, ni les changements de comportement qui suivent une profession de foi, ni le degré de participation aux activités spirituelles ne suffisent à déterminer la profondeur de la foi d'un croyant.


La parole de Dieu enseigne constamment que ce sont les difficultés, en mettant la foi à l'épreuve, qui permet de distinguer réellement les vrais chrétiens des faux. La persévérance du croyant dans les épreuves constitue la preuve de l'authenticité de sa foi.

Parmi nos relations avec les frères et sœurs en Christ, il y a un type de chrétien avec qui il est possible d'entretenir une profonde relation. Nous découvrons que ce sont souvent des personnes qui ont connu Jésus à l'école de la souffrance. 

Le croyant qui a appris à faire face à la souffrance avec une attitude constructive possède une maturité qui le rend très différent des autres.

Il a une connaissance intime de Dieu. Il est en RELATION avec Dieu.

Cette connaissance ne relève pas de quelques notions historiques ou intellectuelles de la réalité divine. Il connaît Jésus par la souffrance, par une expérience réelle des souffrances du Christ.

Ainsi, Paul dit en Philippiens 3.10 : 

"[...] Afin de connaître Christ... et la communion de ses souffrances." 📖 Philippiens 3.10

L'apôtre Paul met ces deux réalités dans une même phrase, "connaître Christ" et "communier à ses souffrances".

Jésus enseigne en Jean 17:3 

"[...]  Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ."  📖 Jean 17:3


En prenant part aux souffrances de Jésus, nous entrons dans une communion particulièrement intime avec lui. Sa présence se manifestera d'une manière toute spéciale.

N'est-il pas vrai que ce sont les moments de douleur qui nous donnent le plus l'occasion de nous rapprocher de Dieu, à condition bien sûr d'être solidement enracinés dans le sol (*). Autrement, la souffrance risque de provoquer l'effet inverse. Elle nous éloignera de Dieu.

...

(*) Voir : Un grand arbre ou une petite plante ?

...


La paix soit avec vous



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W.K.P

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