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| PARABOLE DES DIX VIERGES |
Nos lampes s'éteignent
Parabole des dix vierges
📖 Matthieu. 25:1-131. [...] Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. 2. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. 3. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; 4. mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. 5. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. 6. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre ! 7. Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. 8. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. 9. Les sages répondirent : Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. 10. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 11. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 12. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. 13. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.MARC, LUC, JEAN
Les lampes s'éteignent
🔑 Clé de compréhension :
a) “nos lampes s'éteignent”
⚠ De jour, il est difficile de distinguer un réverbère éteint d’un réverbère allumé. Mais il n’en va pas de même la nuit, et alors un flambeau ne sert à rien sans huile inflammable.
• La vierge qui n’a pas d’huile n’est pas seulement condamnée à marcher à la lumière des autres, ou à marcher à tâtons dans les ténèbres où elle s’égarera à coup sûr. Mais surtout, comment pourrait-elle accueillir et réjouir l’Époux qui vient !
• La terrible vérité est soudainement apparue, peu de temps avant la venue du Seigneur. Personne n’avait jusqu’alors remarqué l’absence d’huile chez les folles. Mais, au moment d’allumer les flambeaux, seule l’huile des vierges sages s’est enflammée.
Les flambeaux des vierges folles, malgré les tentatives nerveuses pour les allumer, n’ont donné que quelques flammèches et beaucoup de fumée.
Cela a évidemment déclenché un instant de panique … très court !
C'est seulement au temps de la moisson qu'il est possible de séparer le blé de l'ivraie.
b) Les vierges folles avaient su que le Seigneur viendrait, mais elles n’avaient considéré cette éventualité qu’avec légèreté, et comme une promesse agréable à entendre.
Elles se croyaient sages. Elles croyaient avoir obéi aux Ecritures et étaient pieuses. Elles ne faisaient en fait que répéter des mots, et étaient justes à leurs propres yeux.
Elles seront condamnées (privé d'entrée dans la salle des noces) non parce qu’elles seront revenues frapper à la porte trop tard, mais parce qu’elles ne sont pas prêtes, ne l’ont jamais été et ne le seront jamais.
Tout cela est arrivé à l'Assemblée d'Israël (c’est d’abord à elle que cette parabole s’adresse) quand elle a, dans sa majorité, rejeté l’Évangile :
📖 Es 29:13 "[...] Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte (*) qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine.”
Ez 33:31-32 "[...] Et ils se rendent en foule auprès de toi, et mon peuple s`assied devant toi ; ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique, car leur bouche en fait un sujet de moquerie, et leur cœur se livre à la cupidité. - Voici, tu es pour eux comme un chanteur agréable, possédant une belle voix, et habile dans la musique. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique.”
(*) Voir : 📄 Qu'est-ce que la crainte de Dieu ? ▶
c) Les vierges folles n’ont pas perdu l’huile du Saint-Esprit : elles n’en ont jamais reçu, sauf peut-être quelques onctions passagères lors d’expériences éphémères, et elles n’ont pas vraiment voulu en recevoir plus.
(cf. les 9 lépreux guéris qui ne sont pas revenus vers Jésus).
L’idée d’une perte ou d’une insuffisance s’oppose au texte qui dit expressément : les folles “n’en ont pas pris” (et non pas : “elles l’ont perdue”, ou : “elles n’en ont plus”).
D’ailleurs, pourquoi leurs lampes s’éteindraient-elles toutes en même temps, et cela juste au moment de la préparation ?
Les vierges folles minimisent inconsciemment la gravité de la situation :
“Nos torches s’éteignent !”
C’est ce qu’elles disent, mais en fait les torches des vierges folles ne s’éteignent pas, mais plutôt elles ne s’enflamment pas quand les vierges tentent de les allumer !
Peut-être même croient-elles que quelques étincelles sont la promesse d’un feu de joie !
d) Quand les vierges folles disent que leurs flambeau “s’éteignent”, cela ne veut pas dire qu’elles ont eu de l’huile, et encore moins qu’elles ont donné de la lumière dans le passé :
en effet, c’est seulement en cet instant que les vierges, folles et sages, ont besoin d’allumer leur torche. Cela n’avait pas été utile jusqu’à présent.
• Tant qu’il faisait encore jour, et que l’Epoux n’était pas sur le point d’arriver, la nécessité ne s’en faisait pas ressentir aux vierges folles.
• Quand la nuit était tombée, toutes les vierges s’étaient mises à l’abri sous un même toit, sans avoir besoin de leurs torches allumées, et, dans leur sommeil, toutes se ressemblaient !
La lumière des torches devient nécessaire parce qu’il fait nuit, et parce que c’est le moment, non plus d’attendre l’Epoux, mais de l’accueillir.
Les vierges sages avaient eu ce sentiment d'urgence.
e) Les vierges folles ne portaient qu’une promesse de lumière et ne s’étaient pas procuré de l’huile quand il en était encore temps.
Si elles avaient été scellées du Saint-Esprit au début, comment pourraient-elles en manquer par la suite ?
• En effet, le scellement par le Saint-Esprit est effectué par un Dieu qui ne se trompe pas, et prouve que le croyant est considéré par Dieu comme étant sa possession définitive.
• Le sceau de Dieu n’est pas une étiquette d’homme, mais une Source d'Huile.
f) Les vierges folles, parties avec des flambeaux mais sans l’huile, n’ont qu’“une forme de piété (le flambeau), mais renient ce qui en fait la force (l’huile)” [2 Tim. 3:5].
• Elles sont religieuses, elles croient à ce que Dieu a fait autrefois, elles chantent ce qu’il fera dans le futur, mais ne discernent pas ce qui se passe sous leurs yeux :
📖 1 Cor 2:14 "[...] Mais l`homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.”
• En cette heure décisive, c’était l’huile, enflammée par la révélation des temps de la fin, qui était nécessaire.
Les disciples d'Emmaüs avaient senti cette flamme en eux.
• Les vierges sages ont trouvé cette huile constamment renouvelée (sinon elle rancit) là où elle était disponible : dans le petit vase de leur expérience initiale de la nouvelle naissance, à la source de la révélation. Il suffisait d'enlever le bouchon. Leur entendement a été éclairé, leurs yeux se sont ouverts sur les Ecritures relatives à cette heure finale. C’est aussi ce qui s’est passé quand Jésus a ouvert les Ecritures aux disciples d’Emmaüs. C’est cela recevoir la sagesse de l’heure, le pain renouvelé.
g) Les yeux des vierges folles sont recouverts d’un voile qui n’avait jamais été ôté :
📖 2 Cor 3:14-18 "[...] Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ [en acceptant de mourir en lui] qu’il disparaît. 15 Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; 16 mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. 17 Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit.”
📖 2 Cor 4:3:4 "[...] Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; - pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu.”
L’une des leçons de cette parabole est que tout vrai croyant possède la fiole d’huile (il ne la perd pas, même pendant son sommeil).
Les vierges folles, semblables en cela à l’église tiède (une piété factice, sans chaleur réconfortante, et sans fraîcheur apaisante) de Laodicée, ne sont donc pas des Chrétiens qui auraient blasphémé contre le Saint-Esprit, et qui auraient ainsi brisé la fiole.
Le blasphème contre le Saint-Esprit peut être commis par les vierges folles, mais toutes les vierges folles ne blasphèment pas contre le Saint-Esprit.
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